Oeuvre empreinte de douceur et écrite dans le mode de MI, celui de l'affliction, elle décline dans une première partie les qualificatifs de Jésus (veiller à l'expresion des "O") pour développer ensuite les phrases en imitation sur misericordia. Cet élargissement se traduit par les ornements sur Jesu (ms. 25, alto) et magnam (ms. 27, ténor).La dernière section (qu'il faut bien relier à la précédente, le sol dièse du Superius, ms. 33, se résolvant avec le LA de la basse, ms. 34) présente un stéréotype, figuralisme de convention dans ce répertoire : l'hexacorde descendant sur miserere mei comme traduction de la douleur auquel s'oppose la phrase ascendante et pleine d'espoir : Deus meus. Composition équilibrée et sans difficulté particulière, O bone Jesu est l'exemple d'une musique au service du texte grâce à un compositeur inspiré attentif à la compréhension du tout.
