Canon. Le recueil italien d’où est tiré cette chanson de Jean Mouton illustre bien l’aspect ludique qu’on accordait alors à la pratique de la musique profane : “s’esjouir es maisons” tant par la légèreté des thèmes que par la formule d’exécution. Toutes les pièces du recueil sont des canons dont la clé est à chercher soi-même. En venant de Lyon ouvre le recueil. Attention à l’apprentissage de ne pas apprendre les quatre voix ensemble mais plutôt deux à deux (S.A. et T.B.), les différentes parties proposant pour l’incipit (“En venant”) une tierce mineure pour les voix graves et majeure pour les voix supérieures. De même la fin du canon individualise les différentes parties sur les dernières notes. Comme pour tant de chansons d’allure populaire, on exacerbera la phrase onomatopéique, la contrastant avec les autres pourvues de sens... et d’humour.
