Aujourd’hui encore, la vie de Clément Janequin reste obscure et imprécise, contrairement à son oeuvre maintes fois rééditée dès le seizième siècle. Sans doute originaire de Châtellerault, il y serait né vers 1485. A-t-il grandi et fait ses premières armes musicales en Poitou, en Saintonge ou à Bordeaux ? Or sus, or sus circule à partir de 1510 et les chansons suivantes, imprimées, attestent de sa renommée. Devenu prêtre en 1525, il bénéficie de prébendes qui le dispensent ainsi des charges musicales ou ecclésiastiques, grâce à la protection de Jean de Foix. En 1533, il est quelques années maître des enfants de choeur de la cathédrale à Angers. Nous le retrouvons ensuite à Paris en 1549 comme chantre puis compositeur ordinaire du roi. Il y décède en 1558 dans le dénuement bien que célèbre dans l’Europe entière.
Compositeur de plus de 250 chansons profanes, toutes publiées chez des éditeurs parisiens, c’est seulement dans les dernières années qu’il publie quelques livres de psaumes et de chansons spirituelles répondant sans doute davantage au développement de l’évangélisme qu’à un engagement religieux personnel. Ses grandes fresques descriptives, atypiques dans le genre de la chanson, comme La bataille de Marignan, La chasse, Le cacquet des femmes, Le chant des oiseaux ou Les cris de Paris en font le maître du genre.
Sommaire :
- Or sus, or sus (Chant de l’alouette)
- En écoutant (Chant du rossignol)
- Le chant des oiseaux (version courte)
- Le chant des oiseaux (version longue)
- La guerre de Renty
- Chanson de la guerre (La Bataille de Marignan)
