Cet Ave Maria est un des nombreux motets pour la fête de l’Annonciation que le musicien écrira pour les textures les plus variées. L’édition publiée ici est une paraphrase de l’antienne grégorienne chantée à l’Office des Laudes pour cette fête. Giovanni da Palestrina choisit d’écrire une polyphonie à quatre « voix pareilles » (paribus vocibus) tout à fait dans le style requis par l’Église à l’issue du concile de Trente. L’écriture toute en imitation fait circuler aux différentes voix le timbre grégorien. L’articulation du texte sera donc à privilégier tout au long de cette pièce allante et dont l’attention est toujours soutenue par de nouveaux motifs mélodiques le long des versets. Les tessitures confortables pour les quatre voix de femmes ou d’enfants (SSSA) confirment cette aisance du musicien à mettre en valeur simultanément et chaque voix et l’unité d’ensemble par la même couleur timbrique. Une très belle pièce et sans difficulté particulière.
