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Les spécialistes du chant choral
Quand Madelon

Quand Madelon

(Code: A110300153)

La musique de la chanson fut d’abord une marche de fanfare, sur laquelle Louis Bousquet écrivit un texte gai. Le sujet traité, la misère sexuelle du soldat, son sentiment de séparation, et les remèdes proposés, le vin et la servante peu farouche, n’ont rien pour surprendre. Au fond, tout est dit dans le refrain, dont les strophes ne sont qu’une illustration, le texte en son entier n’étant à son tour qu’une illustration d’une musique destinée à rendre supportable la situation du soldat. La femme n’a aucune individualité morale ou physique, puisqu’on « s’figure que c’est l’autre » quand on la touche. Le décor esquissé (à deux pas de la forêt) évoque les sorties du dimanche pour les citadins et rappelle ce « pays » où attend « une payse » qui « nous épousera ». La France de ce texte est bien celle du XIXème siècle finissant, un pays qui reste peu urbanisé. L’ambiance générale, une France rurale et provinciale, un antiféminisme instinctif, des amours passagères avant un mariage peut-être arrangé, le vin et une sociabilité masculine de taverne, permettent de comprendre la ténacité de l’armée française durant la Première Guerre mondiale.
Nathalie BIARNÉS

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La musique de la chanson fut d’abord une marche de fanfare, sur laquelle Louis Bousquet écrivit un texte gai. Le sujet traité, la misère sexuelle du soldat, son sentiment de séparation, et les remèdes proposés, le vin et la servante peu farouche, n’ont rien pour surprendre. Au fond, tout est dit dans le refrain, dont les strophes ne sont qu’une illustration, le texte en son entier n’étant à son tour qu’une illustration d’une musique destinée à rendre supportable la situation du soldat. La femme n’a aucune individualité morale ou physique, puisqu’on « s’figure que c’est l’autre » quand on la touche. Le décor esquissé (à deux pas de la forêt) évoque les sorties du dimanche pour les citadins et rappelle ce « pays » où attend « une payse » qui « nous épousera ». La France de ce texte est bien celle du XIXème siècle finissant, un pays qui reste peu urbanisé. L’ambiance générale, une France rurale et provinciale, un antiféminisme instinctif, des amours passagères avant un mariage peut-être arrangé, le vin et une sociabilité masculine de taverne, permettent de comprendre la ténacité de l’armée française durant la Première Guerre mondiale.
Nathalie BIARNÉS